La cabine de grenaillage

Illustration 1 : Fuites souvent visibles, mais trop souvent ignorées.

Illustration 2 : Exemple de réfection de cabine effectuée rapidement et de manière inefficace.
 

La cabine de grenaillage est généralement composée  de une ou de plusieurs  enceintes. La machine de type tonneau ne  possède qu’une cabine principale de grenaillage. Cependant, une enceinte de grenaillage est souvent séparée en deux parties, le premier compartiment étant réservé au grenaillage lui-même et le second étant dédié à l’aspiration. Cela permet de confiner la grenaille dans un seul compartiment et ainsi de limiter les fuites potentielles. Pour certaines machines, comme les passe-travers horizontaux , le second compartiment après celui du grenaillage est bien souvent équipé d’un système de soufflage qui permet d’éliminer la grenaille accumulée sur la tôle avant qu’elle ne sorte de la machine. Chaque compartiment est habituellement séparé par des rideaux de lames de caoutchouc et ils doivent faire l’objet d’une surveillance fréquente (trop souvent négligée). Il ne faut pas hésiter à les remplacer lorsqu’’ils sont détériorés afin de contenir la grenaille dans l’enceinte qui lui est réservée.

Figure 3 : Joints en caoutchouc typiques pour retenir l’abrasif

Dans la cabine de grenaillage, où se trouvent les turbines, vous pouvez aisément imaginer  combien les éléments peuvent se déchaîner. L’abrasif est projeté à une vitesse extrêmement élevée pour rebondir et ricocher partout à l’intérieur de l’habitacle.  Idéalement, il impacte les pièces nécessitant d’être nettoyées, mais il peut avoir  un impact sur d’autres zones avec une force significative.  Ces autres zones sont la cabine de grenaillage  elle-même, qui sans protection appropriée, va commencer à se dégrader aux endroits les plus sollicités.  Cette protection est généralement faite de plaques de revêtement lourd (le plus souvent de manganèse coulé) et/ou de revêtements en caoutchouc, qui sont boulonnés aux zones intérieures de la cabine de grenaillage aux endroits exposés. Ces revêtements sont destinés à préserver au fil du temps l’intégrité de la zone extérieure de la cabine des dommages  occasionnés.  Ces revêtements sont prévus pour être remplacés assez facilement et faciliter des réparations majeures sur la cabine elle-même.  Des vérifications hebdomadaires des revêtements doivent être effectuées pour s’assurer qu’ils ne sont pas endommagés  et  que l’abrasif n’attaque pas les parois extérieures de la cabine.

Figure 4 :cabine bien protégée par des revêtements de manganèse

Remarque : Les revêtements en caoutchouc sont préconisés pour les zones de la cabine qui ne sont pas touchées directement par le jet de grenaille.
Les revêtements caoutchouc sont à utiliser surtout dans les zones de rebond. Les placer à l’endroit où l’impact de l’abrasif est le plus important peut conduire à leur destruction rapide et  contaminer la surface grenaillée ou bien entraîner de gros morceaux de caoutchouc qui peuvent arriver dans  le système de récupération et perturber le flux de l’abrasif.

Enfin, un aspect généralement négligé de la cabine de grenaillage  est le dépoussiérage.  Ceci est vital dans l’opération de grenaillage, en particulier pour les opérations de revêtement.  La poussière laissée dans la cabine peut se retrouver sur les pièces nettoyées et causer des problèmes d’adhérence, de sorte qu’un dépoussiérage complet est la clé en  préparation de la surface.  C’est bien souvent le même système d’aspiration qui nettoie la grenaille et aspire la poussière de la cabine .Un système d’aspiration correctement dimensionné et distribuant de manière équilibrée le flux d’air dans toute la cabine vous permettra de préserver vos pièces de la poussière avec au final un nettoyage impeccable.

Figure 5 : Problème possible d’adhérence de peinture dû à la poussière laissée sur les pièces.